Simon Walls

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African Lessons: Une question de croyance – A matter of belief

” Salam Aleykum, je lui dis.
– Malikum Salam, me répond-t-il. ”

La pratique religieuse se ressent dans presque tout. De la salutation Salam Aleykum à la réponse de politesse Malikum Salam. Et à y baigner depuis maintenant deux mois, elle se goûte et se sent dans chacun des gestes des habitants de St-Louis. Attendre que le commerçant finisse sa prière derrière le comptoir avant de lui acheter des oeufs. Se faire dire Inch’Allah (si Dieu le veut)en mentionnant le futur.

” On se voit demain. Legué legué. (à plus tard)
– Oui. Demain. Inch’Allah. Légué Légué.”

La différence d’une religion bien présente dans une société est flagrante comparativement à la maison. Loin de n’être qu’une présence abstraite pour des papiers légaux, ici, la spiritualité est l’assaisonnement utilisé sur chacun des plats. Et ce petit oeil extérieur qui m’habite et qui aime bien poser son regard sur tout et rien, il regarde, de l’extérieur.

Cet petit oeil extérieur est l’un des outils que tout voyageur doit emmener avec lui. Rangé dans le même compartiment que l’instinct et les cinq sens, un voyageur l’utilise quand il sent son jugement manipulé ou obstrué par un manque de recule, ou une situation qui va jouer avec ses émotions ou ses propres valeurs. Il voit le bien. Il voit le mal. Il voit donc les deux côtés de la médaille d’un pratiquant spirituel qui s’y dévoue du levée au couché, dans chacun de ses respires et de ses gestes posés.

Cette spiritualité donne l’espoir, cette lumière qui nous guide jusqu’à nos derniers jours, nous donne la foi que les derniers jours ne seront pas les derniers, mais bien le début de quelque chose d’encore meilleur que ce que nous avons vécu déjà. Elle donne, et même oblige, les bonnes actions, à aider et partager. Elle guide notre direction vers de bonnes valeurs, un code de vie si l’on veut, pour une vie remplie et épanouie, de bonheur et d’amour.

Tous voudrions vivre dans une telle société où l’acceptation et le partage prédominent. Chaque spiritualité a ses petits trésors, et tous, en général, suivent ce même code de route vers l’harmonie d’un peuple.

Mais le petit oeil fait son travail et montre bien ce que je voyais depuis le départ… D’un endroit où la religion prédomine dans tous les aspects d’une vie, cette spiritualité sert aussi à se cacher, se camoufler derrière un masque prophétique. Ainsi, tous nos gestes, s’ils sont au nom de Dieu, seront acquittés, pardonnés, ou même voir acceptés et répétés. Les parole seront interprétées par qui veut bien les interpréter à sa façon, et on en oublie souvent “Le Bon Sens”. Si Dieu l’a dit et que c’est écrit, “Le Bon Sens” peut bien aller se faire foutre.

Elle crée l’inégalité, entre peuples, entre d’autres formes de spiritualité et surtout, entre l’home et la femme, réduisant ceux qui n’ont pas l’engin entre les jambes à des créatures qui s’approchent d’un mi-chien mi-servant. Faites-en l’image que vous voulez.

Le mépris envers la femme en est quelque peu déstabilisant. C’est en regardant leur quotidien et en énumérant les tâches accomplies durant toute la journée que nous comprenons que, les dirigeants, ce sont eux. Du levée, quand elles vont travailler, élèvent les petits, font à manger, le ménage, s’occupent des hommes, font les courses… Pendant que les hommes regardent la télé et se font servir le thé.

Et la polygamie entre en jeu, qui torture le coeur de ces femmes, ça se voit, ça se sent. Mais elles se taisent. Tellement de secrets gardés pour ne pas attirer malheur et honte à la famille, et qui s’accumulent sur le fardeau de leurs épaules.

Déjà, elles ont commencé à se lever, se lèvent encore aujourd’hui et se lèveront toujours, parce que la force d’un peuple est égale à la force de leurs femmes. Elles sont le coeur, l’union familial et le sein maternel.

Malheureusement, certains endroits n’ont pas compris encore, et tant que cette forme de spiritualité endoctrinera cette pratique, qu’elle l’acceptera pour combler les satisfactions masculines au détriment de l’avalanche d’émotion que les femmes subissent au partage d’un mari avec une autre plus jeune et que l’inégalité règnera au sein de la société, la Terre ne tournera jamais parfaitement ronde.

Et que l’on me dise que les temps changeront, que les futurs générations se moderniseront, que la Terre s’égalisera dans sa façon de tourner, jamais cette spiritualité ne m’a m

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